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Le risque routier

Conduire pour son travail expose à des risques professionnels au premier rang desquels les accidents de la route, à l’origine de plus de 20 % des accidents mortels du travail. La prévention du risque routier consiste à agir sur différentes dimensions : les déplacements, les communications, l’état des véhicules et les compétences des salariés à la conduite. L’ensemble de ce risque doit être restitué dans le Document Unique de Prévention des Risques Professionnels (DUERP)

Sur la route, deux risques guettent les collaborateurs conducteurs :

  • Le « risque mission », pour les collaborateurs qui se déplacent dans le cadre de leur activité professionnelle.
  • Le « risque trajet », pour les collaborateurs qui se déplacent de leur lieu de travail à leur domicile ou leur lieu de restauration.

Satisfaire aux exigences professionnelles tout en respectant le Code de la route impose parfois de fortes contraintes aux conducteurs (ponctualité / respect des limites de vitesses, réactivité / interdiction de téléphoner au volant…). Le risque d’accidents du travail sur la route est souvent en relation avec la nature et les exigences du métier qu’exerce le salarié. Il augmente aussi en fonction du comportement du conducteur.

Les accidents routiers du travail représentent aujourd’hui plus de 20 % de l’ensemble des accidents mortels de travail. Au-delà des risques de dommages corporels en cas d’accident de la route, le conducteur est également exposé à des risques physiques, posturaux, chimiques et psychosociaux.

La conduite est un acte de travail

Dans le cadre de l’évaluation des risques professionnels, l’entreprise doit donc prendre en compte les risques qui y sont associés au même titre que les autres risques. Ils seront ensuite intégrés au document unique qui permettra de définir un plan d’actions adapté, ciblé sur les risques mis en évidence

Pour prévenir les risques, l’entreprise peut agir sur l’organisation (du travail, des déplacements…), les moyens (véhicules, techniques d’échange ou de communication à distance…) et la gestion des ressources humaines (recrutement, formation, information). Le choix du véhicule et de son aménagement doit faire l’objet d’une attention particulière.

Prévenir ce risque c’est bien sûr sensibiliser l’ensemble du personnel au respect des règles en matière d’alcool au volant, de limitations de vitesse, de port de la ceinture, d’utilisation du téléphone…

Les déplacements

Les déplacements effectués dans le cadre professionnel dépendent étroitement de l’organisation du travail mise en place par l’entreprise. Réduire le nombre et la fréquence des déplacements diminue l’exposition au risque :

Les véhicules

Sécurité, entretien et adaptation à l’usage sont les maîtres mots des véhicules utilisés dans le cadre professionnel afin d’éviter que ces outils de travail deviennent des dangers pour leurs utilisateurs.

Les communications mobiles

Indispensables à toute pratique professionnelle, les besoins en communication (téléphones, GPS, géolocalisation) doivent faire l’objet d’une analyse précise et d’un protocole d’utilisation pour en garantir l’usage le plus sûr.

Les compétences

Utiliser un véhicule dans le cadre professionnel requiert des compétences liées à la conduite et à l’usage du véhicule. La prévention du risque routier professionnel passe par la définition de l’aptitude et la vérification des compétences, mais également par la sensibilisation de tous les collaborateurs au risque de l’alcool au volant.

Les autres risques

Les risques physiques et chimiques

  • Les vibrations du véhicule peuvent entraîner des douleurs au niveau de la colonne vertébrale,
  • La position de conduite et l’ergonomie du véhicule peuvent provoquer des troubles musculo-squelettiques (TMS): douleurs vertébrales, et des membres supérieurs et inférieurs,
  • Le bruit ( moteur, circulation routière) , risque de fatigue et de stress,
  • La mauvaise qualité de l’air :
    • habitacle mal aéré, température inadaptée : fatigue, somnolence.
    • exposition aux gaz d’échappement et vapeurs de carburant : risque de maladies respiratoires telles que irritations, allergies et cancers.

Les risques psychosociaux

Les contraintes professionnelles (organisation du travail, horaires de travail, durée des déplacements, délais d’attente, respect des temps de pause, usage du téléphone au volant) ou bien à la conduite elle-même ( condition de trafic, ou météorologiques) peuvent générer du stress et un défaut de concentration.

Conseils pratiques au volant

Savoir reconnaître les signes de fatigue :

– Paupières lourdes, picotement des yeux,

– Bâillements,

– Besoin incessant de changer de position,

– Douleur du dos, des épaules de la nuque,

– Engourdissement des jambes.

Pauses détentes si nécessaire : au moins toutes les 2 h de conduite

– Choisir un endroit calme et sûr ,

– Marcher un peu,

– Boire de l’eau ,

– Manger léger et équilibré ,

– Changer de conducteur

– Faire des étirements : bras, nuque, épaules, dos , lombaires

Pause sommeil si fatigue importante

– Choisir un endroit calme et sûr,

– Étendre le siège,

– Ne pas dormir plus de 15 minutes,

– Se faire réveiller par réveil du téléphone ou par un collègue

Etat du véhicule

– Etat du pare brise ( un pare brise sale fait perdre 30 % de visibilité),

– Etat de l’éclairage : ampoules et réglages des phares

– Présence du gilet réfléchissant et du triangle de signalisation

– Pneumatiques : état, pression d’air