Le test de vieillissement alimentaire

La réglementation requiert que tout produit alimentaire destiné à une longue conservation soit soumis à des analyses. Ces dernières doivent être réalisées à la Date Limite de Consommation (DLC) prévue par le fabricant. Cela est imposé pour vérifier si les critères microbiologiques s’appliquant au produit sont respectés jusqu’à cette date. Les fabricants doivent donc fixer la DLC avec une grande précision. Pour le faire, le test de vieillissement alimentaire est le mieux indiqué. Découvrez tout sur ce test.

Qu’est-ce que le test de vieillissement alimentaire ?

Le test de vieillissement est aussi appelé analyse à la DLC. Il consiste à évaluer la croissance des micro-organismes dans les aliments. C’est un test qui est réalisé pour deux objectifs.

Le premier est de valider la durée de vie microbiologique d’un produit alimentaire. C’est ce qui permet au producteur d’établir la Date Limite de Consommation. Ensuite, le deuxième objectif est d’apporter des éléments pour la surveillance globale de la production.

Ce test est donc utile et nécessaire pour une nouvelle recette, pour l’établissement d’un nouveau mode de fabrication ou de conservation. Il est aussi effectué chaque année pour une bonne surveillance de la production globale.

Principe du test de vieillissement alimentaire

La durée de conservation ainsi que la température sont deux paramètres essentiels qui agissent sur le développement microbien. C’est sur cette logique que repose le principe du test de vieillissement alimentaire. Il consiste à conserver certaines denrées en faisant varier la température de façon raisonnable. Il s’agit d’une rupture de la chaîne de froid. Le temps de conservation est le nombre de jours nécessaire pour atteindre la Date Limite de Consommation.

Le professionnel doit donc commencer par définir une DLC potentielle. Pour le faire, il doit tenir compte d’un certain nombre d’éléments : comme la composition du produit et les pratiques des concurrents.

Il pourra dans ces conditions définir une DLC potentielle pour son produit. C’est donc à cette date que sont réalisées les analyses nécessaires.

Cependant, il faut souligner que certaines notions sont à prendre en compte dans la réalisation de ce test.

Les notions à prendre en compte pour réaliser le test de vieillissement alimentaire

Trois aspects essentiels sont à considérer par tout professionnel désirant réaliser le test de vieillissement alimentaire. Il s’agit du nombre d’unités de l’échantillon à utiliser, de la durée de conservation avant analyse et de la température de conservation.

Le nombre d’unités de l’échantillon

Le nombre d’unités de l’échantillon doit être fixé par l’opérateur lui-même. Toutefois, il faut savoir que la norme indique 5 échantillons pour réaliser ce test. Ces 5 unités peuvent être prélevées successivement dans l’année. La plupart des opérateurs industriels respectent ce nombre minimum et parfois le dépassent.

La durée de conservation avant analyse

La norme n’exige pas d’allonger la durée de conservation du produit soumis au test. Cependant, il est conseillé d’allonger cette durée de 10 %. Cela permet de simuler au mieux les erreurs de dates que pourrait faire le consommateur final. Il est inutile d’appliquer cela s’il y a un grand risque de pénaliser le produit.

La température de conservation

Même si la température de base est comprise entre 0 et 4 °C, elle n’est pas à adopter systématiquement. D’ailleurs, la norme prévoit différentes modalités de ruptures de la chaîne de froid à 8 °C. Elles sont à respecter selon le cas.

  • Cas où les produits sont exclusivement vendus à d’autres sociétés qui font la revente

Dans ce premier cas, il n’est pas nécessaire d’appliquer une rupture de chaîne de froid. En effet, les sociétés qui reçoivent les produits sont agréées et sont sous HACCP. Il est donc considéré qu’elles ont une bonne maîtrise de la chaîne.

  • Cas où le producteur commercialise vers des artisans, des restaurateurs et des sociétés agréées

Dans ce deuxième cas, il est conseillé de considérer la chaîne de froid pas très maîtrisée. Cela, malgré que les restaurateurs et les artisans sont contraints de respecter les Guides de Bonnes Pratiques Hygiéniques. Il faut appliquer une rupture de froid à 1/3 de la durée de conservation.

  • Cas où le producteur vend directement son produit au consommateur final

Dans ce dernier cas, la chaîne de froid doit être considérée comme mal maîtrisée. Les réfrigérateurs des particuliers sont généralement déficients. Il est recommandé ici d’appliquer une rupture de chaîne pendant 2/3 de la conservation.

Pour quel produit faut-il réaliser le test de vieillissement alimentaire

La notion de Date Limite de Consommation s’applique aux denrées alimentaires très périssables. C’est-à-dire les aliments dont la composition (à la mauvaise température) peut provoquer le développement de micro-organismes d’altération ou pathogènes. Il peut s’agir de produits laitiers frais, des pâtés, de viande crue hachée, de crèmes desserts, etc.

À une température inadéquate, les micro-organismes augmentent lentement dans ces aliments. Cela se poursuit jusqu’à ce que le nombre de ces organismes atteignent une limite donnée. Le produit est alors altéré et devient non consommable.