Quel est le but d’une analyse légionnelle ?

La légionelle est une bactérie le plus souvent présente dans les eaux. Elle constitue une véritable source d’infection et il est impératif de veiller à ne pas en disposer dans vos alentours. Pour ce faire, vous pouvez passer par l’analyse légionelle, une démarche intéressante qui peut vous permettre de prévenir les probables risques liés à la présence de cet agent infectieux. Si vous songez à effectuer une telle opération, vous devez connaître son bien-fondé et les différents contours qui y sont rattachés. Voici l’essentiel à retenir !

Que savoir sur l’analyse légionelle ?

L’analyse légionelle, une variante des analyses de l’environnement, est un processus basé sur différentes techniques. Celles-ci visent à détecter la présence de légionelle dans vos eaux afin de déceler les risques de contamination auxquels vous êtes exposé. L’analyse légionelle peut aussi avoir des objectifs précis comme retracer la source d’une éclosion ou évaluer l’efficacité d’une méthode de traitement de l’eau.

Quelles sont les différentes techniques de l’analyse légionelle ?

Il existe différentes méthodes d’analyse légionelle, chacune d’elles possède des avantages et inconvénients. Notez tout de même qu’il y a en la matière une norme de référence que vous devez respecter pour les détections de la légionelle. Il s’agit de la norme NF T90-431.

L’analyse par culture bactérienne

L’analyse par culture bactérienne est l’une des méthodes les plus adoptées.

La procédure de l’analyse par culture bactérienne

Pour détecter la légionelle par culture bactérienne, deux possibilités s’offrent à vous. Parvenez-y par échantillon d’eau en vrac ou encore par écouvillon. Plus précisément, il s’agira de procéder à une filtration directe sur la membrane de la bactérie. Cette forme d’analyse est généralement adoptée pour les eaux avec une teneur en bactéries faible.

Dans la pratique, procédez à des prélèvements d’échantillons à l’aide d’un écouvillon ou avec environ 500 à 100 millilitres d’eau. Toutefois, avant tout prélèvement, il vous faut consulter un laboratoire spécialisé. Renseignez-vous correctement sur les différentes techniques d’échantillonnage à employer. Ainsi, vous saurez comment manipuler et transporter les échantillons sans oublier les types de bouteille d’échantillonnage à utiliser.

Les avantages et inconvénients de l’analyse par culture bactérienne

Les avantages que l’on tire en adoptant cette méthode sont relatifs à la quantification des bactéries et à la précision.

En effet, elle permet de connaître le nombre total de légionelles ainsi que certains sérogroupes de l’espèce. Ce stéréotypage favorise une comparaison avec les organismes retrouvés chez les parents infectés.

Cependant, plusieurs inconvénients sont liés à cette pratique. Les espèces de la bactérie ne se développent pas à une vitesse élevée et contraignent à une longue période d’attente des résultats, 7 à 10 jours. Ceci est dû aux exigences méthodologiques.

Par conséquent, après la croissance initiale des pathogènes, il est nécessaire d’effectuer un repiquage. Il aidera à déterminer le genre de la bactérie qui se présentera après incubation. Aussi, une injection de biocides dans la source d’eau peut ne pas favoriser la détection.

La réaction en chaîne de polymérase

Il s’agit d’une méthode basée sur l’analyse de l’ADN de la bactérie. Elle produit en un laps de temps des résultats quantitatifs et qualitatifs.

Les variantes utilisées

La PCR a lieu de diverses manières.

La première est appelée PCR simple ou PCR conventionnelle. Elle aide à déceler une présence ou une absence de l’espèce ou de ses types particuliers. Elle est nichée lorsqu’elle cible des marqueurs précis ou multiplex dans le cas d’une amplification de plusieurs cibles.

La PCR quantitative, quant à elle, donne des informations sur les quantités d’ADN présentes.

La PCR viable, elle, se base sur l’utilisation d’agents destructeurs d’ADN pour éliminer le matériel génétique non-protégé à l’intérieur des cellules vivantes. L’acide d’éthidium ou le propidium utilisent ainsi des échantillons prétraités pour réaliser cette tâche.

Les avantages et inconvénients

Le fait que ce test est capable de détecter le matériel génétique de cellules inertes implique aussi bien de nombreux avantages que des inconvénients.

En ce qui concerne les avantages, relevons une obtention rapide des résultats dans un délai de 2 jours maximum. Le test est capable de produire des résultats quantitatifs, ce qui n’est pas toujours effectif dans les autres cas. Également, la détection de l’espèce n’est guère empêchée par un quelconque traitement de l’eau aux biocides avant échantillonnage. Enfin, les coûts de la PCR ne sont pas élevés par rapport aux autres méthodes, et ce, malgré son efficacité.

Le seul inconvénient demeure l’impossibilité de stéréotypage des organismes identifiés.

L’analyse par lame gélosée

L’analyse par lame gélosée constitue un test indirect de la présence de la légionelle. Elle mesure la numérotation bactérienne. Plus précisément, elle aide à constater que le niveau atteint par cette légionelle dans une source d’eau peut aider à déterminer un milieu idéal ou non à la croissance de l’espèce. Les nutriments et la température sont les critères utilisés dans ce cas.

La méthode semble être facile et moins coûteuse. Après un échantillonnage à l’aide d’une trousse spécialisée, vous appliquerez l’échantillon d’eau en vrac sur un milieu. Vous constaterez visuellement la numérotation bactérienne 24 à 72 heures plus tard.