Sushi, Anisakis et allergies Anisakis et Sécurité Alimentaire : Nouveaux Enjeux et Pratiques de Prévention
Nouvelles Réglementations sur la Sécurité Alimentaire
Les récentes réglementations en matière de sécurité alimentaire pour les établissements commerciaux stipulent que tout poisson destiné à être consommé cru doit être congelé à une température égale ou inférieure à -20°C pendant au moins 24 heures. Cette mesure vise à éradiquer les larves d’Anisakis incrustées dans le poisson et à prévenir les cas d’anisakiase. Les poissons fréquemment contaminés incluent le maquereau, le sébaste, le saumon, le calmar et le hareng. L’incidence de l’anasakiase est plus élevée dans les cultures où la consommation de poisson cru est répandue.
Cycle de Vie des Nématodes et Transmission à l’Homme
Les nématodes adultes d’Anisakis résident habituellement dans la muqueuse des mammifères marins comme les dauphins et les otaries. Ces mammifères excrètent des œufs, qui se développent en larves et sont ingérés par les crustacés. Les poissons, à leur tour, ingèrent ces crustacés, devenant ainsi des hôtes intermédiaires avec les larves incrustées dans leur chair. Lorsque les humains consomment des poissons infectés, les larves peuvent adhérer à la muqueuse gastrique ou pénétrer la paroi de l’estomac ou de l’intestin, entraînant la formation d’abcès ou une granulomatose.
Réactions Allergiques et Études Récentes
Il est de plus en plus reconnu que l’ingestion d’Anisakis peut provoquer des réactions allergiques sévères. En Espagne, une étude sur les patients se présentant aux urgences avec des symptômes allergiques (urticaire, bronchospasme, œdème de Quincke ou anaphylaxie) et un historique d’ingestion de poisson cru ou insuffisamment cuit a révélé 22 cas d’anisakiase gastro-allergique aiguë en un an. Les aliments incriminés incluaient des anchois crus, des sardines crues et du merlu insuffisamment cuit. Les symptômes gastriques étaient généralement légers, mais les réactions allergiques étaient prépondérantes et préoccupantes.
Manifestations et Diagnostic de l’Anisakiase
L’anisakiase aiguë se manifeste par des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements survenant rapidement après l’ingestion. Les vomissements peuvent expulser les larves adhérant à la muqueuse gastrique. Dans certains cas, les larves sont expectorées. Si elles atteignent l’intestin, une réponse granulomateuse sévère peut se produire dans les une à deux semaines suivant l’infection, induisant des symptômes semblables à ceux de la maladie de Crohn. L’anisakiase gastro-allergique présente essentiellement des symptômes allergiques différés, apparaissant généralement plusieurs heures après l’ingestion.
Le diagnostic repose sur une gastroscopie par fibres optiques permettant de visualiser et de retirer les larves de 2 cm, ou sur un examen histopathologique des tissus prélevés par biopsie durant une intervention chirurgicale. Le traitement préconisé est l’extraction chirurgicale ou endoscopique des larves.
Besoin d’une Épidémiologie Descriptive Accrue
En raison de la popularité croissante de la consommation de poisson cru et de la prolifération des bars à sushis, il est crucial d’obtenir davantage de données épidémiologiques sur l’anisakiase et l’anisakiase gastro-allergique. La congélation à -20°C pendant au moins 24 heures demeure la méthode de prévention la plus efficace pour tuer les larves d’Anisakis dans les produits de la mer.
FAQ Innovante
1. Pourquoi est-il obligatoire de congeler le poisson avant de le consommer cru ? La congélation à -20°C pendant au moins 24 heures tue les larves d’Anisakis, réduisant ainsi le risque d’anisakiase lorsque le poisson est consommé cru.
2. Quels poissons sont le plus souvent contaminés par Anisakis ? Les poissons couramment infectés incluent le maquereau, le sébaste, le saumon, le calmar et le hareng.
3. Comment l’Anisakis est-il transmis des mammifères marins à l’homme ? Les mammifères marins hébergent les nématodes adultes, qui produisent des œufs excrétés et ingérés par les crustacés. Les poissons ingèrent ensuite ces crustacés et deviennent des hôtes intermédiaires, avec des larves dans leur chair. Les humains ingèrent ces larves en consommant du poisson cru ou insuffisamment cuit.
4. Quels sont les symptômes typiques de l’anisakiase aiguë ? Les symptômes incluent des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et potentiellement une réponse granulomateuse sévère dans l’intestin.
5. Quelle est la procédure de diagnostic de l’anisakiase ? Le diagnostic est généralement réalisé par une gastroscopie à fibres optiques, permettant de visualiser et d’extraire les larves, ou par un examen histopathologique des tissus prélevés par biopsie.