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Les Perturbateurs Endocriniens : Un Risque Silencieux dans notre Environnement

Les Perturbateurs Endocriniens : Un Risque Silencieux dans notre Environnement

Dans le monde moderne, nous sommes entourés de diverses substances chimiques, certaines d’entre elles ayant des effets indésirables sur notre santé et notre environnement. Parmi ces substances, les perturbateurs endocriniens (PE) ont gagné une attention particulière en raison de leur capacité à perturber le fonctionnement normal du système endocrinien, ce qui peut entraîner toute une gamme de problèmes de santé chez les humains et les animaux

Qu’est-ce qu’un Perturbateur Endocrinien ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le règlement (CE) 1272/2008, un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de substances qui altère les fonctions du système endocrinien, induisant ainsi des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa descendance ou au sein de populations spécifiques. Ces substances interfèrent avec la production, la libération, le transport, le métabolisme, l’action ou l’élimination naturelle des hormones dans le corps.

Diversité et Présence des Perturbateurs Endocriniens

On estime qu’il existe environ 800 substances chimiques considérées comme des perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés. Ces substances se trouvent dans divers environnements, de l’air que nous respirons à l’eau que nous buvons, en passant par les aliments que nous consommons et les produits de tous les jours que nous utilisons. Les sources de PE peuvent être naturelles, comme les pesticides, ou d’origine humaine, comme les plastiques et les produits chimiques industriels.

Parmi les PE les plus courants, on trouve les pesticides, le bisphénol A et ses analogues, les phtalates, les retardateurs de flamme, les substances perfluoroalkylées, les dioxines et les furanes provenant des incinérateurs, ainsi que divers produits d’hygiène et cosmétiques.

Impact sur la Santé et l’Environnement

Les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé humaine et l’environnement sont encore mal compris, mais des études ont montré qu’ils peuvent être associés à un risque accru de développer certains cancers, des troubles de la reproduction, des maladies cardiovasculaires, des troubles neurologiques et du diabète. Dans l’environnement, les PE peuvent causer des malformations chez les animaux, altérer leur comportement et leur reproduction, ainsi que réduire la croissance des plantes et la fertilité des sols.

La Recherche et les Actions en Cours

La recherche sur les perturbateurs endocriniens est en constante évolution. Les scientifiques cherchent à mieux comprendre les effets à long terme de ces substances sur la santé humaine et l’environnement. Des projets de recherche, tels que le Partenariat européen pour l’évaluation des risques liés aux substances chimiques (PARC), sont financés pour explorer ces questions et proposer des solutions efficaces pour réduire l’exposition aux PE.

Les Enjeux dans l’Agroalimentaire

Le secteur agroalimentaire prend également des mesures pour faire face aux perturbateurs endocriniens. La sécurité alimentaire et la protection des consommateurs sont des priorités, et les autorités ainsi que les entreprises travaillent à élaborer des directives pour minimiser la présence de PE dans les aliments et les emballages.

Cadre Réglementaire et Obligations

Le cadre réglementaire entourant les perturbateurs endocriniens est en constante évolution. Des réglementations telles que le règlement REACH de l’Union européenne imposent des obligations aux fabricants et aux importateurs de PE pour évaluer et informer sur les risques potentiels de ces substances. En France, la loi AGEC exige que les fabricants de produits de consommation contenant des perturbateurs endocriniens fournissent des informations sur la présence de ces substances aux consommateurs.

Risques du Non-Respect des Réglementations

Le non-respect des réglementations sur les PE peut entraîner des conséquences graves pour les fabricants, notamment des restrictions à l’exportation et des coûts supplémentaires. Il est donc essentiel que les entreprises se conforment aux réglementations en vigueur pour éviter de telles complications.

Solutions et Accompagnement

Pour respecter les réglementations, les entreprises ont besoin de tester leurs produits. Des laboratoires proposent des analyses accréditées pour détecter les perturbateurs endocriniens dans les aliments et les emballages. Ces analyses sont essentielles pour garantir la conformité aux normes et assurer la sécurité des consommateurs.

Conclusion

Les perturbateurs endocriniens représentent un défi majeur pour la santé humaine et l’environnement. Leur présence généralisée dans notre environnement souligne l’importance de la recherche continue, d’une réglementation efficace et de mesures concrètes pour réduire leur impact. Il est essentiel que les autorités, les entreprises et les consommateurs collaborent pour minimiser l’exposition aux PE et protéger la santé publique et l’écosystème dans son ensemble.

Les PFAS : Synthèse

Les PFAS, ou substances per- et polyfluoroalkylées, constituent une famille de composés chimiques synthétiques utilisés dans diverses industries depuis les années 1940. Leurs propriétés de résistance à la chaleur, à l’eau et à l’huile les rendent extrêmement utiles dans de nombreux produits industriels et de consommation courante, tels que les revêtements pour les ustensiles de cuisine, les emballages alimentaires résistants à la graisse, les produits d’étanchéité et les aérosols.

Impact Environnemental

La persistance extrême des PFAS dans l’environnement leur vaut le surnom de « polluants éternels ». Ils ne se dégradent pas, ou très peu, une fois libérés, et certains peuvent s’accumuler dans les organismes vivants, y compris l’homme, posant ainsi des problèmes de santé.

Contamination et Voies d’Exposition

La contamination par les PFAS peut survenir lors de la fabrication ou de l’utilisation de produits contenant ces composés, ainsi que par l’épandage de boues d’épuration contaminées. Les eaux contaminées peuvent contaminer les cultures, les poissons ou le bétail, qui constituent alors une source d’exposition alimentaire pour l’homme.

Effets sur la Santé

Des études scientifiques ont établi des liens entre l’exposition aux PFAS et divers effets sur la santé humaine, notamment des perturbations du système immunitaire, des effets sur la croissance, l’apprentissage et le comportement des enfants, des perturbations de la fonction thyroïdienne et du cholestérol, ainsi que des impacts sur la fertilité et la reproduction.

FAQ sur les PFAS

  1. Qu’est-ce que les PFAS ? Les PFAS sont une famille de composés chimiques synthétiques utilisés depuis les années 1940 dans diverses industries.
  2. Pourquoi les PFAS sont-ils utilisés ? Leurs propriétés de résistance les rendent utiles dans de nombreux produits industriels et de consommation courante.
  3. Comment les PFAS se retrouvent-ils dans l’environnement ? Ils peuvent être rejetés lors de la fabrication ou de l’utilisation de produits qui en contiennent, ainsi que par l’épandage de boues d’épuration contaminées.
  4. Comment les PFAS peuvent-ils contaminer notre alimentation ? Les eaux contaminées peuvent contaminer les cultures, les poissons ou le bétail, constituant ainsi une source d’exposition alimentaire.
  5. Quels sont les effets des PFAS sur la santé humaine ? Ils ont été associés à divers effets néfastes sur la santé, notamment des perturbations immunitaires, des effets sur la croissance et le développement, ainsi que des impacts sur la fonction thyroïdienne et la fertilité.
  6. Est-ce que tous les PFAS sont nocifs pour la santé ? Les PFAS les plus étudiés, tels que le PFOA et le PFOS, ont été associés à des effets négatifs sur la santé.
  7. Existe-t-il des réglementations concernant les PFAS ? La réglementation varie selon les pays, mais certains ont mis en place des normes pour les PFAS dans l’eau potable et les aliments.

Controverses et Défis

La principale controverse entourant les PFAS concerne l’équilibre entre leurs avantages et leurs risques. Leur persistance dans l’environnement et les préoccupations concernant leur impact sur la santé humaine soulèvent des questions sérieuses quant à leur utilisation.

Alternatives et Réglementations

Des alternatives aux PFAS existent pour certaines applications, mais leur utilisation doit être évaluée pour garantir leur innocuité. La réglementation des PFAS varie selon les pays, mais des normes ont été établies dans certains cas pour protéger la santé publique.

Conclusion

Les PFAS posent des défis significatifs en matière de santé publique et d’environnement. Il est crucial de continuer à étudier leurs effets et à mettre en place des réglementations efficaces pour limiter leur utilisation et leur impact sur la santé humaine et l’écosystème.

 

Le laboratoire d’Hygiène Local est le partenaire de Phytocontrol qui a développé une méthode par LC-MS/MS, sous accréditation COFRAC, pour analyser les 4 PFAS réglementés (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA et leur somme) selon le règlement (UE) 2023/915 qui intègre des teneurs maximales en PFAS sur œufs, produits de la pêche et viandes. Les critères de performances à respecter pour l’analyse sont fixés dans le règlement (UE) 2022/1428.

Le laboratoire répond également à la recommandation (UE) 2022/1431 sur la surveillance des PFAS dans les fruits & légumes, les produits laitiers, les céréales, les boissons alcoolisées, le sucre et la babyfood.

Ce savoir-faire couplé à cette technologie de pointe permet d’obtenir des limites de quantification extrêmement basses pour répondre parfaitement à la règlementation.

Le laboratoire d’Hygiène Local, en partenariat avec le Laboratoire Phytocontrol propose également une méthode permettant l’analyse de 25 composés perfluorés (PFAS) dans les eaux douces, brutes, atypiques (carbo-gazeuses et fortement minéralisées) et résiduaires. Cette méthode concerne l’analyse des PFAS dissous dans l’eau.

·        Dans les eaux douces, brutes et atypiques, les limites de quantification sont de 0,002 μg/L pour 12 PFAS, 0,005 μg/L pour 6 PFAS, 0,01 μg/L pour 3 PFAS et 0,02 μg/L pour 4 PFAS.

·        Dans les eaux résiduaires les limites de quantification sont de 0,02 μg/L pour 12 PFAS, 0,05 μg/L pour 6 PFAS, 0,1 μg/L pour 3 PFAS et 0,2 μg/L pour 4 PFAS.

Évaluation du Temps de Contact de Produits Contaminés avec une Solution de Chlore contre Listeria monocytogenes et Salmonella enterica

L’industrie des fruits et légumes connaît une expansion significative à l’échelle mondiale. La popularité croissante des produits frais est due à leur valeur nutritionnelle. Cependant, leur consommation crue expose à des risques sanitaires, notamment la contamination par des agents pathogènes comme Listeria monocytogenes et Salmonella enterica.

L’importance de la Désinfection

Les produits frais peuvent être contaminés à plusieurs étapes de la chaîne d’approvisionnement, de la récolte à la vente au détail. Le lavage à l’eau peut éliminer certaines contaminations, mais il favorise également la contamination croisée. L’utilisation de désinfectants comme le chlore est courante pour réduire les niveaux de pathogènes, mais son efficacité dépend de plusieurs facteurs.

Efficacité du Chlore

Le chlore est largement utilisé en raison de son faible impact sur la qualité des produits. Cependant, son efficacité varie en fonction de la concentration, du pH, de la température et du temps de contact. Des études antérieures ont montré que la plupart des effets du chlore sont observés dans la première minute de traitement.

Objectif de l’Étude

Cette étude vise à comparer les régimes de traitement humide et sec pour réduire les agents pathogènes sur les produits frais. Déterminer le temps de contact minimal efficace est essentiel pour garantir la sécurité alimentaire tout en préservant la qualité des produits.

Résultats et Implications

Les résultats montrent qu’un lavage au chlore pendant 1 minute à une concentration de 100 mg/L réduit significativement la présence de L. monocytogenes et S. enterica. Prolonger le temps de contact n’entraîne pas de réductions supplémentaires des pathogènes et peut même favoriser la contamination croisée. Ces conclusions soulignent l’importance d’établir des directives précises pour les pratiques de lavage des produits frais afin de garantir leur sécurité et leur qualité.

 

En conclusion, cette étude met en évidence l’efficacité du chlore pour réduire la contamination bactérienne sur les produits frais. Un temps de contact minimal d’1 minute à une concentration de 100 mg/L est recommandé pour obtenir les meilleurs résultats. Ces informations permettront aux producteurs d’améliorer leurs pratiques de sécurité alimentaire, assurant ainsi la qualité et la sécurité des produits frais pour les consommateurs.

Perspectives Futures

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité des désinfectants sur une gamme plus large de produits et dans des conditions de traitement commercial. Il est également important d’étudier les implications sur la formation de sous-produits nocifs après le traitement au chlore. Ces études futures contribueront à renforcer les pratiques de sécurité alimentaire dans l’industrie des fruits et légumes.

 La lactofermentation révélée : une base de connaissances et de saveurs

 La lactofermentation révélée : une base de connaissances et de saveurs

 

Dans une étude de trois ans menée par des chercheurs du pôle de compétitivité Vegepolys et de l’Inrae, une base de connaissances approfondie sur la technique de lactofermentation a été élaborée. Cette méthode ancestrale de conservation des légumes, autrefois entourée de mystère, fait un retour en force grâce aux confinements, à l’essor des circuits courts, au fait-maison, et même à la crise énergétique. L’étude baptisée Flegme a réuni vingt-huit structures du monde économique (chambres d’agriculture, maraîchers, entreprises, organismes de recherche, universités, lycées) de Bretagne et des Pays de la Loire, ainsi que deux-cent-cinquante citoyens passionnés. Ensemble, ils ont permis la collecte de quatre-vingts bocaux de légumes lactofermentés, préparés dans des cuisines ordinaires.

L’objectif principal de cette recherche était d’analyser une diversité de préparations lactofermentées afin de déterminer les risques potentiels pour la santé. En effet, en dehors de la choucroute, les connaissances sur les écosystèmes bactériens impliqués dans la lactofermentation étaient limitées. Selon Solen Leherissey, ingénieure projet et coordinatrice de l’étude, la lactofermentation, bien que relativement simple à réaliser, nécessite une vigilance particulière et le respect des règles d’hygiène sanitaire de base, telles que le nettoyage des contenants et la marche en avant, pour garantir une conservation sans risque.

Pour approfondir leurs recherches, les scientifiques se sont concentrés sur deux légumes emblématiques de la lactofermentation : le chou et la carotte. Ils ont obtenu des échantillons provenant de Moldavie, où cette technique est profondément enracinée. L’analyse des différents paramètres de fabrication, tels que la salinité et la découpe, a permis de mettre en évidence l’influence des communautés microbiennes sur la qualité nutritionnelle des produits finis. Ces résultats ont été compilés dans un guide pratique intitulé « L’ABC des légumes fermentés » et dans un cahier de recettes qui mettent en valeur les nouvelles saveurs offertes par la lactofermentation.

Au-delà des connaissances et des saveurs découvertes, l’étude a également contribué à fédérer un réseau d’acteurs intéressés par la lactofermentation. En effet, de nombreuses personnes sont avides d’informations sur cette technique, qui peut parfois susciter des inquiétudes. Cependant, une question demeure en suspens : la durée de consommation (DLC) et de conservation (DMM) des produits lactofermentés. Ce sujet fait actuellement l’objet de débats parmi les chercheurs, qui n’ont pas encore tranché.

En conclusion, cette étude sur la lactofermentation a permis d’acquérir des connaissances approfondies, de mettre en lumière de nouvelles saveurs et de créer une dynamique.

Structures du monde économique (chambres d’agriculture, maraîchers, entreprises, organismes de recherche, universités, lycées) de Bretagne et des Pays de la Loire, ainsi que deux-cent-cinquante citoyens passionnés. Ensemble, ils ont permis la collecte de quatre-vingts bocaux de légumes lactofermentés, préparés dans des cuisines ordinaires.

L’objectif principal de cette recherche était d’analyser une diversité de préparations lactofermentées afin de déterminer les risques potentiels pour la santé. En effet, en dehors de la choucroute, les connaissances sur les écosystèmes bactériens impliqués dans la lactofermentation étaient limitées. Selon Solen Leherissey, ingénieure projet et coordinatrice de l’étude, la lactofermentation, bien que relativement simple à réaliser, nécessite une vigilance particulière et le respect des règles d’hygiène sanitaire de base, telles que le nettoyage des contenants et la marche en avant, pour garantir une conservation sans risque.

Pour approfondir leurs recherches, les scientifiques se sont concentrés sur deux légumes emblématiques de la lactofermentation : le chou et la carotte. Ils ont obtenu des échantillons provenant de Moldavie, où cette technique est profondément enracinée. L’analyse des différents paramètres de fabrication, tels que la salinité et la découpe, a permis de mettre en évidence l’influence des communautés microbiennes sur la qualité nutritionnelle des produits finis. Ces résultats ont été compilés dans un guide pratique intitulé « L’ABC des légumes fermentés » et dans un cahier de recettes qui mettent en valeur les nouvelles saveurs offertes par la lactofermentation.

Au-delà des connaissances et des saveurs découvertes, l’étude a également contribué à fédérer un réseau d’acteurs intéressés par la lactofermentation. En effet, de nombreuses personnes sont avides d’informations sur cette technique, qui peut parfois susciter des inquiétudes. Cependant, une question demeure en suspens : la durée de consommation (DLC) et de conservation (DMM) des produits lactofermentés. Ce sujet fait actuellement l’objet de débats parmi les chercheurs, qui n’ont pas encore tranché.

En conclusion, cette étude sur la lactofermentation a permis d’acquérir des connaissances approfondies, de mettre en lumière de nouvelles saveurs et de créer une dynamique nouvelle.

Sécurité de la farine

Sécurité de la farine

Ne laissez pas l’E. coli devenir l’ingrédient secret de votre gâteau. Plus tôt ce mois-ci, nous avons commencé à recevoir des informations sur une épidémie d’origine alimentaire provenant d’une source improbable : la farine. Au début du mois d’avril, 12 personnes étaient tombées malades et trois avaient été hospitalisées à cause d’une contamination de la farine par la salmonelle. Bien que l’épidémie en soit encore à ses débuts, aucune personne n’est décédée à cause de sa maladie.

Une source spécifique n’a pas encore été identifiée dans l’épidémie, mais toutes les personnes tombées malades ont signalé avoir mangé de la pâte crue avant de développer des symptômes, et la farine a été identifiée comme le seul ingrédient commun à ces pâtes et ces pâtons.

Cela ne devrait peut-être pas surprendre ceux qui suivent les épidémies et les aliments impliqués dans ces épidémies.

De plus en plus, nous constatons des preuves que la consommation de pâte crue de quelque sorte que ce soit peut être une très mauvaise idée, surtout pour les jeunes enfants. Bien que les œufs crus soient toujours une préoccupation, la farine crue utilisée dans ces produits est devenue presque aussi problématique.

Les deux E. Coli et la salmonelle ont été impliquées dans des épidémies récentes liées à la farine. Entre 2017 et 2022, on a dénombré environ 22 rappels impliquant de la farine.

les récentes épidémies aident à illustrer pourquoi la farine doit être traitée de la même manière que tout autre aliment potentiellement dangereux dans nos cuisines. Contrairement à ce que beaucoup pensent, la farine crue n’est pas un aliment prêt à être consommé.

En fait, Consumer Reports a récemment souligné que la farine était l’un des dix aliments rappelés les plus risqués. Ces récentes épidémies aident à illustrer pourquoi la farine doit être traitée de la même manière que tout autre aliment potentiellement dangereux dans nos cuisines.

Au cours des dernières années, j’ai reçu des questions sur les causes des épidémies de farine. Bien sûr, la plupart de ceux qui me contactent savent que l’E. Coli ou la salmonelle est l’agent responsable de l’épidémie, mais comment la farine a-t-elle été contaminée par ces bactéries ? Même s’il est extrêmement difficile de déterminer exactement la méthode par laquelle la farine a été contaminée, il est fort probable que cela se soit produit dans les champs.

Bien que la plupart des agriculteurs utilisent les meilleures méthodes disponibles pour suivre les bonnes pratiques agricoles, il est toujours possible que le blé dans les champs soit contaminé lorsqu’il entre en contact avec des excréments d’animaux, de l’eau d’irrigation contaminée ou des écoulements provenant de pâturages et de champs voisins. Une fois contaminée, la farine n’est généralement pas traitée thermiquement pour éliminer les bactéries, ce qui explique comment la farine contaminée peut se retrouver dans votre cuisine.

Alors, que pouvez-vous faire pour protéger vos invités et votre entreprise ?

Traitez la farine comme un aliment potentiellement dangereux, car c’est vraiment le cas ! Si vous gérez une boulangerie ou fabriquez des produits de boulangerie dans votre établissement, assurez-vous de désinfecter les surfaces de travail avant et après utilisation.

Éliminez les contaminations croisées, comme vous le feriez avec une viande ou une volaille. N’autorisez pas les employés à manger de la pâte crue ou des pâtons, et assurez-vous de ne pas avoir de recettes (comme les truffes, le glaçage ou les cookies) qui impliquent de la farine sans étape de cuisson avant la dégustation.

Enfin, ne servez pas de pâte à cookies crue dans les glaces ou autres desserts sans vous assurer que le produit est une pâte à cookies comestible fabriquée avec de la farine traitée thermiquement et des œufs pasteurisés ou sans œufs. Ne prenez aucun risque.

Température de cuisson

Les températures de cuisson.

La sécurité alimentaire repose sur l’adoption de mesures appropriées pour garantir une température de cuisson adéquate. Chaque été, nous sommes confrontés à une augmentation des cas de maladies d’origine alimentaire, peut-être en raison des températures estivales qui rendent plus difficile le contrôle de la température des aliments sensibles, ou peut-être en raison de la popularité croissante des barbecues pendant cette période de l’année.

Pour limiter la propagation de ces agents dans notre chaîne alimentaire, il est essentiel de garantir une cuisson appropriée, en veillant à atteindre les températures de cuisson recommandées. Cette précaution revêt une importance particulière pendant l’été, lorsque les pique-niques sont plus fréquents et que les professionnels de la restauration et des services alimentaires travaillent dans des environnements moins familiers.

Il est primordial que vos employés se rappellent de deux éléments essentiels :

la température finale de cuisson recommandée pour différents produits et la manière de prendre correctement la température des aliments, surtout lorsqu’il s’agit de plats inhabituels par rapport à notre menu habituel. Même en travaillant dans des cuisines non conventionnelles pendant cette période, il est essentiel de maintenir les normes de sécurité alimentaire et les températures de cuisson appropriées. Par conséquent, il est crucial que nos employés se souviennent de la température de cuisson finale recommandée pour divers produits et sachent comment prendre la température des aliments correctement.

Les températures de cuisson constituent un principe fondamental de la sécurité alimentaire, enseigné dès le premier cours sur le sujet. Cependant, il n’est pas toujours facile de s’en souvenir, surtout lorsque de nouvelles connaissances peuvent entraîner des révisions des températures de cuisson finales, telles que celles recommandées dans les mises à jour du code alimentaire.

Voici les recommandations actuelles pour les températures de cuisson :

57 °C : pour les plats végétariens maintenus au chaud ;

63 °C : pour les œufs préparés devant être servis immédiatement, les steaks de viande fraîche, les côtelettes et les rôtis ;

68 °C : pour les œufs préparés devant être servis ultérieurement, le bœuf haché et le porc ;

74 °C : pour toutes les volailles et les viandes farcies.

Prendre la température des aliments peut être déroutant pour les employés qui travaillent avec de nouveaux ingrédients ou qui ne sont pas habitués à utiliser un thermomètre alimentaire. Il est important de rappeler aux employés que chaque type de thermomètre nécessite une méthode légèrement différente. Les thermomètres à cadran à tige bimétallique et les thermomètres numériques sont les plus couramment utilisés.

L’emplacement du thermomètre lors de la prise de température est également crucial pour obtenir des résultats précis. Il doit être inséré dans la partie la plus épaisse de l’aliment, en évitant les cartilages, les graisses et les os. Dans le cas des hamburgers, des steaks et des poitrines de poulet, il est préférable de placer le thermomètre sur le côté. En cas de doute, il est recommandé de prendre plusieurs mesures sur différents points de l’aliment.

Lorsque vous cuisinez de grandes quantités d’aliments, comme cela peut être le cas en restauration, il est préférable de mesurer la température finale de cuisson de chaque élément individuellement. Cependant, nous comprenons que cela n’est pas toujours possible ou pratique. Dans ce cas, il est recommandé de mesurer la température de plusieurs produits pour s’assurer que la température finale appropriée a été atteinte. Si vous placez de grandes quantités d’aliments sur le grill ou la plaque chauffante en même temps, mesurez la température de ceux qui ont été placés à différents moments (début, milieu, fin) avant de retirer l’ensemble. Selon le type de thermomètre utilisé, il est important de laisser suffisamment de temps au thermomètre pour obtenir une lecture précise.

 

la bactérie Escherichia devient-elle pathogène ?

Comment la bactérie Escherichia coli, présente dans l’intestin humain, devient-elle un pathogène ?

 

Des chercheurs se penchent sur le lien entre les gènes bactériens et la gravité de la maladie. Dans certaines conditions, E. coli, qui fait partie de la flore intestinale, peut causer des infections de la vessie ou une septicémie. Une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Marco Galardini de Twincore, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Paris, a étudié si certains gènes de la bactérie étaient liés à la gravité de ces maladies. Les résultats de leur recherche ont été publiés dans la revue PLOS Genetics.

En tant que commensal, E. coli ne cause généralement pas de dommages dans l’intestin humain. Cependant, dans certains organes, il peut devenir pathogène.

Par exemple, il provoque des infections des voies urinaires et peut entraîner une septicémie, une infection sanguine potentiellement mortelle. Jusqu’à présent, la gravité de ces infections ne pouvait pas être prédite en fonction de la constitution génétique de la bactérie.

Les chercheurs de Twincore ont effectué une étude d’association à l’échelle du génome pour déterminer si certaines variantes génétiques d’E. coli étaient associées à une évolution plus grave de la maladie. Ils ont séquencé des échantillons bactériens provenant de deux grandes études de patients et les ont corrélés avec la progression de l’infection. L’analyse a également pris en compte des facteurs tels que l’âge, le sexe et les maladies antérieures des patients.

L’équipe dirigée par Marco Galardini n’a pas identifié les gènes spécifiques qui déterminent la gravité de la maladie, mais elle a fait une découverte intéressante. Une cassette génétique particulière était clairement associée aux infections des voies urinaires. Cette découverte pourrait permettre de développer des stratégies pour éviter les maladies potentiellement mortelles. Par exemple, il serait possible de séquencer les pathogènes responsables d’une infection de la vessie afin de décider si un ajustement préventif du traitement médicamenteux est nécessaire.

Le fait que les chercheurs n’aient pas pu établir un lien clair entre le génome de la bactérie et la progression de la maladie ne signifie pas nécessairement qu’il n’existe aucun lien. Il est possible que la taille de l’échantillon étudié soit insuffisante. Une simulation a montré qu’il faudrait environ dix fois plus d’échantillons pour détecter ou exclure avec plus de certitude une telle connexion.

Quelle est l’importance d’une analyse alimentaire ?

Avec la croissance démographique, les besoins nutritionnels des populations se sont fortement accrus. Afin d’y répondre, la production industrielle de la nourriture s’est avérée une solution de choix. Cependant, elle se fait généralement au détriment de la santé des consommateurs. Afin de pallier cette situation, l’analyse alimentaire s’impose à tous les acteurs du secteur nutritionnel. Il faut dire que cette mesure présente de nombreux atouts qualitatifs pour les consommateurs. En quoi l’analyse alimentaire est-elle réellement importante ? Tour d’horizon.

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